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En route pour The end of the f***ing world

8 épisodes de 20 minutes. 2h40 au total, la durée d’un long film. The end of the f***ing world fait partie de ces séries one-shot qui se regardent d’une traite. Tout est réuni pour qu’on n’ait pas envie de lacher l’histoire.

the end of the f***ing world

James est un jeune psychopathe qui, las de tuer des petits animaux, voudrait bien commettre son premier meurtre. Alyssa est une ado toujours en colère, qui ne rêve que de partir rejoindre son père. Et accessoirement, elle est la victime de choix aux yeux de James.
Ces deux ados vont s’embarquer dans un road trip mouvementé…

Une histoire qui tient la route :

Je sais que je suis souvent enthousiaste à propos de tout un tas de série. Mais honnêtement, ça faisait un moment qu’une série ne m’avait pas fait une aussi forte impression. Je trouve que tout est réussi dans The end of the f***ing world. La narration se déroule parfaitement, prenante, rythmée. On ne s’ennuie pas un seul instant sans pour autant subir des rebondissements forcés ou des cliffhangers à chaque fin d’épisode. Le fait que la série soit basée sur un graphic novel contribue sans doute à cette cadence.

Le scenario progresse pour servir l’histoire et non pas pour chercher à faire durer artificiellement la série. Il y a un début, des rebondissements, une résolution. Même si une seconde saison est envisagée, la première peut exister seule, elle est complète.

the end of the f***ing world

Psycho(logie des personnages) killer :

Les personnages en eux-mêmes sont une grande force de la série. Alyssa et James d’abord, évidemment. Une sorte de Bonnie and Clyde, ou de Sid and Nancy adolescents, mal accordés, mal fagotés, un duo bancal. Tout est démesuré pour cacher ce que chacun ressent ou croit ressentir. L’évolution des deux héros est fascinante, touchante, parfois gênante. Pas de demi mesure, à cet âge on aime et on déteste à l’emporte pièce. Les deux héros sont de véritables aimants qui repoussent et attirent.

Les commentaires en voix-off par les deux protagonistes rendent certaines scènes délicieuses. Un acte absurde, exagéré parvient à faire sens, lorsqu’on est guidé dans le cheminement de pensées du personnage. Si Alyssa parle beaucoup, provoque, tranche, on découvre en interne des rouages beaucoup plus incertains, des peurs, des doutes. James au contraire est quasi mutique, répondant la plupart du temps par un semble “Ok”. Sa voix off nous permet de saisir ce qui se joue réellement dans ses silences.

the end of the f***ing world

Mais les personnages secondaires sont également tous des petits bijoux. Même ceux que l’on ne fait que croiser brièvement ont une réelle “existence”, en dehors de l’histoire des héros. Les parents évidemment, le duo d’enquêtrices (dont Yara Greyjoy de Game of Thrones, aka Gemma Whelan !), le propriétaire, Emile le vigile, le flic, Frodo… Un véritable cosmos, qui continue de tourner (un peu de travers) après le passage du duo.

The end of the road.

Ce qui démarre comme une épopée burlesque se révèle bien plus riche au fur et à mesure que l’on avance. On est touchés, on rit, on se laisse surprendre par ces teenagers qui vivent ce qui semble être la fin de leur monde. Je ne compte plus les scènes qui m’ont fait glousser de surprise et de rire face aux réactions toujours sans demi-mesure des personnages.

Pour ne rien gacher, la séquence finale est à l’image de toute la série. Acerrée, poignante, folle, pleine de bons sentiments et de mauvaises décisions. Elle vient clore parfaitement l’aventure.

Est-ce que vous avez déjà regardé The End of the F***ing World ? Quel est votre passage préféré ?

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